Voir tribune libre ici :
http://lucky.blog.lemonde.fr/2015/07/22/grece-le-tournant-mondial-et-generationnel-de-ce-mois-de-juillet-2015/
Solidarity with the Greek people ! I, too, am Greek ! ////////////////// LANGUES/LANGUAGES : <> Ελληνικά / Grec / Greek <> FRANCAIS / γαλλικά / French <> ENGLISH / Αγγλικά / Anglais <> NEDERLANDS / ολλανδικά / Néerlandais / Dutch <> PORTUGUÊS / Πορτογαλικά / Portugais / Portuguese <> ESPAÑOL / Ισπανικά / Espagnol / Spanish <>ITALIANO / Iταλικά / Italien /Italian /<> DEUTSCH / γερμανικά / allemand / german <>
mercredi 22 juillet 2015
lundi 20 juillet 2015
Quand l'Allemagne s'exonère de certaines obligations européennes.
L'Allemagne applique avec férocité sa domination concurrentielle provisoire
(payée par ses travailleurs pauvres comme on le sait)
sur ses partenaires européens rappelés sans ménagement à leur "devoir" monétariste quitte à en mourir.
Mais on sait moins qu'elle sait s'exonérer de ses propres obligations européennes
(contrairement à la France toujours aussi inerte et bon élève de Bruxelles jusqu'à mendier une pseudo-gouvernance de l'euro),
comme l'indique cette page insuffisamment remarquée d'Alain Supiot, professeur de droit de réputation internationale (Alain Supiot, L'Esprit de Philadelphie. La justice sociale face au marché total, Seuil, 2010, page 113).
Information à partager !
(payée par ses travailleurs pauvres comme on le sait)
sur ses partenaires européens rappelés sans ménagement à leur "devoir" monétariste quitte à en mourir.
Mais on sait moins qu'elle sait s'exonérer de ses propres obligations européennes
(contrairement à la France toujours aussi inerte et bon élève de Bruxelles jusqu'à mendier une pseudo-gouvernance de l'euro),
comme l'indique cette page insuffisamment remarquée d'Alain Supiot, professeur de droit de réputation internationale (Alain Supiot, L'Esprit de Philadelphie. La justice sociale face au marché total, Seuil, 2010, page 113).
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dimanche 5 juillet 2015
"Jamais la Grèce n'a eu un gouvernement aussi européen"
Chers concitoyens européens …
par Giorgos Faraklas *
… en 1967 ils ont pris ma mère. Quelques jours seulement après, nous
sommes partis pour un autre pays. En 1974, la Turquie a envahi Chypre.
Quelques jours seulement après, mon père a été mobilisé. Aujourd’hui, je
vis un moment de peur et d’impuissance, comme alors. Chers concitoyens
européens, vous, pourquoi nous imposez-vous une telle épreuve?
Pour quelle raison ne taxons-nous pas les plus riches? Pourquoi ne protégeons-nous pas les plus pauvres? Pourquoi ne serions-nous pas gouvernés par des gens non responsables de la situation où nous nous trouvons? A quel point supporteriez-vous, à dire vrai, de voir des gens ruinés dormir sur les trottoirs, manger dans les poubelles et se suicider? Ne voudriez-vous pas vous aussi faire quelque chose pour eux?
Vous avez raison, nos propres hommes politiques nous ont détruits. Et c’est qui les avons élus. Et beaucoup d’entre nous se sont arrangés d’une situation de perpétuelle illégalité des transactions financières. Et il y a eu des gens qui ont reçu des salaires sans travailler. Mais il y a tous ceux qui travaillaient, qui ne volent pas, qui n’exploitent pas leurs semblables, mais souffrent de leur douleur, et se réjouissent de leur joie. Vous ne les connaissez pas, parce que nous ne sommes pas encore assez unis. Parce que nous tenons ici un discours minoritaire. Parce que partout la culture du régionalisme et de la haine du prochain est, malheureusement, un commerce florissant.
Mais vous aussi, acceptez que nous soyons plus pauvres, mais n’acceptez pas que vos représentants nous imposent des mesures qui créent des inégalités entre nous, inégalités que vous, vous n’accepteriez pas dans votre pays. Punissez nous d’avoir laissé vos « grands seigneurs » nous endetter autant, mais pas parce que nous voulons répartir plus justement entre nous le poids de la dette. Faites confiance au gouvernement auquel nous avons fait confiance. Nous avons nos raisons pour ne pas faire pas confiance à nos autres hommes politiques. Permettez moi de dire que vous aussi, à notre place, vous auriez fait de même.
Si nous disons « non », nous ne disons pas non à l’Europe. Au contraire, jamais nous n’avions élu un gouvernement avec un profil si européen. Il est le premier à avoir donné la nationalité aux enfants d’immigrés, le premier à respecter le statut humain des prisonniers, le premier à se soucier réellement des minorités, le premier qui semble prêt à lutter contre la corruption. Nous disons « non » à une façon d’envisager les choses qui ne nous laisse pas combattre l’injustice dans notre pays de la façon dont nous savons qu’elle doit l’être. Nous demandons à payer nos dettes en les répartissant d’une manière que nous savons être plus efficace et plus juste.
Bien à vous.
*Giorgos Faraklas enseigne la philosophie politique à l’université Panteion.
Traduction Frédérique Bouvier
Pour quelle raison ne taxons-nous pas les plus riches? Pourquoi ne protégeons-nous pas les plus pauvres? Pourquoi ne serions-nous pas gouvernés par des gens non responsables de la situation où nous nous trouvons? A quel point supporteriez-vous, à dire vrai, de voir des gens ruinés dormir sur les trottoirs, manger dans les poubelles et se suicider? Ne voudriez-vous pas vous aussi faire quelque chose pour eux?
Vous avez raison, nos propres hommes politiques nous ont détruits. Et c’est qui les avons élus. Et beaucoup d’entre nous se sont arrangés d’une situation de perpétuelle illégalité des transactions financières. Et il y a eu des gens qui ont reçu des salaires sans travailler. Mais il y a tous ceux qui travaillaient, qui ne volent pas, qui n’exploitent pas leurs semblables, mais souffrent de leur douleur, et se réjouissent de leur joie. Vous ne les connaissez pas, parce que nous ne sommes pas encore assez unis. Parce que nous tenons ici un discours minoritaire. Parce que partout la culture du régionalisme et de la haine du prochain est, malheureusement, un commerce florissant.
Mais vous aussi, acceptez que nous soyons plus pauvres, mais n’acceptez pas que vos représentants nous imposent des mesures qui créent des inégalités entre nous, inégalités que vous, vous n’accepteriez pas dans votre pays. Punissez nous d’avoir laissé vos « grands seigneurs » nous endetter autant, mais pas parce que nous voulons répartir plus justement entre nous le poids de la dette. Faites confiance au gouvernement auquel nous avons fait confiance. Nous avons nos raisons pour ne pas faire pas confiance à nos autres hommes politiques. Permettez moi de dire que vous aussi, à notre place, vous auriez fait de même.
Si nous disons « non », nous ne disons pas non à l’Europe. Au contraire, jamais nous n’avions élu un gouvernement avec un profil si européen. Il est le premier à avoir donné la nationalité aux enfants d’immigrés, le premier à respecter le statut humain des prisonniers, le premier à se soucier réellement des minorités, le premier qui semble prêt à lutter contre la corruption. Nous disons « non » à une façon d’envisager les choses qui ne nous laisse pas combattre l’injustice dans notre pays de la façon dont nous savons qu’elle doit l’être. Nous demandons à payer nos dettes en les répartissant d’une manière que nous savons être plus efficace et plus juste.
Bien à vous.
*Giorgos Faraklas enseigne la philosophie politique à l’université Panteion.
Traduction Frédérique Bouvier
samedi 4 juillet 2015
Grèce : "Il n'y a pas d'amour, seulement des preuves d'amour".
Grèce : "Il n'y a pas d'amour, seulement des preuves d'amour".
Crowfunding pour la Grèce : à quelques heures du référendum, plus que jamais, "il n'y a pas d'amour, seulement des preuves d'amour".
Une preuve d'amour et de solidarité pour la Grèce ? Si vous voulez en donner une, symbolique mais concrète, vous aussi, faites exploser le site de dons pour la Grèce qui recueille un succès imprévu ces jours-ci.
C'est ici (pages en langues française aussi) :
https://www.indiegogo.com/greek-bailout-fund.html
Pour savoir quoi penser de cette initiative symbolique, voici un article du journal français Politis :
http://www.politis.fr/Crowdfunding-pour-la-Grece-faut-il,31802.html
Post-scriptum : Je n'ai évidemment pas à dire ce qu'ils doivent faire aux citoyens grecs, mais si je l'étais je voterais non (oxi) demain, afin d'exprimer un mandat clair au gouvernement hellénique, et je préparerais un défaut de paiement sur la dette inique et illégitime, avec l'introduction en Grèce d'une deuxième monnaie non spéculative pour dynamiser le marché intérieur tout en conservant l'euro et coexistant avec lui : la drachme.
Crowfunding pour la Grèce : à quelques heures du référendum, plus que jamais, "il n'y a pas d'amour, seulement des preuves d'amour".
Une preuve d'amour et de solidarité pour la Grèce ? Si vous voulez en donner une, symbolique mais concrète, vous aussi, faites exploser le site de dons pour la Grèce qui recueille un succès imprévu ces jours-ci.
C'est ici (pages en langues française aussi) :
https://www.indiegogo.com/greek-bailout-fund.html
Pour savoir quoi penser de cette initiative symbolique, voici un article du journal français Politis :
http://www.politis.fr/Crowdfunding-pour-la-Grece-faut-il,31802.html
Post-scriptum : Je n'ai évidemment pas à dire ce qu'ils doivent faire aux citoyens grecs, mais si je l'étais je voterais non (oxi) demain, afin d'exprimer un mandat clair au gouvernement hellénique, et je préparerais un défaut de paiement sur la dette inique et illégitime, avec l'introduction en Grèce d'une deuxième monnaie non spéculative pour dynamiser le marché intérieur tout en conservant l'euro et coexistant avec lui : la drachme.
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